Je viens d'une famille de bâtisseurs du côté de mon père, et d'une famille de rêveurs du côté de ma mère. Étrangement, ma mère est une bâtisseuse et mon père un rêveur. Rien de surprenant dans le fond à ce que je sois une bâtisseuse rêveuse !
Je décide d'ouvrir ce blog pour l'anniversaire du décès l'Allan Lane le 27 octobre 1973 puisque j'ai raté l'anniversaire de sa naissance : cela me convient finalement très bien car nous sommes finalement tous voués à disparaître un jour et à sombrer dans l'oubli. Je suppose que cela nous permet de cultiver l'humilité ...
Il subsiste toutefois au fond de moi comme un petit malaise que je peine à cerner complètement, une notion probablement inculquée il y a fort longtemps qui reste en suspension (que je ressens de loin sans en percevoir toute la portée), à savoir que la mémoire représente quelque part la vie éternelle, et l'oubli, une forme de fin définitive sans espoir. Il y a donc deux aspects essentiels pour moi dans le souvenir : la vie et l'espoir !
Un de mes collègues de bureau ne peut pas passer dans une brocante sans rafler toutes les photos de famille qu'il trouve car, dit-il, ça lui semble trop dur de savoir que personne ne s'y intéresse, un peu comme si ces personnes n'existaient plus. Je suppose qu'il souffre du même syndrome que moi !
Pour en revenir à notre sujet, il me semble que l'oubli est d'autant plus cruel pour un acteur. Un peu comme si la cruauté était proportionnelle au nombre de personnes qui vous auraient apprécié pendant un temps, puis oublié. Et de même que je souhaite sauver tous les petits chats perdus et toutes les âmes en peine, je souhaite que chacun ait sa place dans la mémoire collective !
A la façon de Buck Jones, Allan Lane vous replonge dans le monde de votre enfance, celui où on essayait de vous inculquer les bonnes manières et un certain idéal de la liberté et de la justice ! De nos jours cela me parait terriblement plus compliqué ...
